VEUILLE Michel

Michel Veuille, après une formation de génétique, a été chercheur CNRS à Gif-sur-Yvette, puis est devenu directeur d’études de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE, Paris). Il a préparé sa thèse sur les mécanismes de la spéciation et la sélection sexuelle. Il a étudié la sélection sexuelle par l’observation répétée de centaines de jumeaux génétiques de drosophiles obtenus par croisement entre des lignées rendues homozygotes sur tout leur génome. Cela lui a permis d’infirmer ou confirmer des hypothèses sur la nature adaptative des choix sexuels. Un post-doctorat chez Richard Lewontin à Harvard (USA), lui a permis de participer aux premières recherches sur le polymorphisme de séquence de l’ADN, puis, de retour en France, de rechercher la signature moléculaire de la sélection naturelle dans le génome. Il a mené de nombreuses études sur ce thème dans les populations africaines de Drosophiles, démontrant grâce à la théorie de la coalescence que la sélection avait bien agit sur certains gènes dans le passé de l’espèce. Parallèlement à ses recherches scientifiques, il a mené plusieurs études d’histoire de la théorie de l’évolution, notamment en collaboration avec le philosophe Jean Gayon. Michel Veuille a créé et dirigé de 1999 à 2007 une unité CNRS sans murs, le groupe de recherche (GDR) de génomique évolutive, rassemblant un ensemble d’équipes françaises, belges et suisses étudiant la génétique moléculaire des populations. Ce GDR, ensuite dirigé par Xavier Vekemans, a contribué à développer en France les applications de la théorie de la coalescence. A partir de 2003, Michel Veuille a participé à la réforme du Muséum en devenant le premier directeur du département Systématique et évolution, qui aura vu pendant son mandat la création d’un important laboratoire, l’UMR CNRS 7205 "systématique, évolution, biodiversité", devenu depuis l’institut ISYEB (CNRS, EPHE, MNHN, UPMC). Il a été encouragé dans cette entreprise par les deux directeurs du Muséum nommés après la réforme de celui-ci, Bernard Chevassus et André Menez. Il a eu de nombreuses missions d’évaluation de la recherche en France (notamment au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche) et internationales. Il a été longtemps éditeur de la revue internationale Genetics. Il a été doyen à l’EPHE.


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