| Focus 2/2 | Tsunamis : les connaître pour mieux les prévoir

Exemples de systèmes d’alerte français

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schema tsunami seisme
Schéma d’un tsunami provoqué par un séisme [Source : CENALT http://www.info-tsunami.fr/]
La France a participé dès les années 1960 au GIC du Pacifique, lors du lancement de l’initiative intergouvernementale suite aux tsunamis majeurs du Chili en 1960 et d’Alaska en 1964. Le Centre Polynésien de Prévention des Tsunamis (CPPT, opéré par le laboratoire du CEA à Pamatai) est opérationnel depuis cette époque. S’appuyant sur du personnel d’astreinte H24, il est chargé de surveiller et alerter la Polynésie française. Lors d’un séisme potentiellement tsunamigène dans le Pacifique, la Direction de la Défense et de la Protection Civile (DDPC) est informée et gère l’alerte tsunami et l’évacuation des populations en Polynésie.

En réponse à la catastrophe de 2004, la France a établi son centre d’alerte pour la Méditerranée et l’Atlantique nord-est, le CENALT (Centre national d’Alerte aux Tsunamis : www.info-tsunami.fr), piloté par les ministères de l’Intérieur et de la Transition écologique et solidaire. Le centre est géré par le CEA, en partenariat avec le Service hydrographique et océanographique de la marine (Shom), responsable de la surveillance du niveau de la mer en France, et le Centre national de recherche scientifique (CNRS), responsable de réseaux sismologiques.

Au CENALT, la mission est de transmettre au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) des messages d’alerte en moins de 15 minutes suivant le séisme. Cette mission repose sur un opérateur de permanence 24 jours sur 24, 7 jours sur 7. Les messages sont établis très rapidement à partir des paramètres sismiques. Ils comprennent les heures d’arrivée prévues dans les différents départements français, et le niveau d’alerte (jaune, orange ou rouge) établi à partir de critères géophysiques. Le CENALT est l’un des 11 centres de l’Unesco fournisseurs d’alerte aux tsunamis.