| Focus 1/1 | Que se passe-t-il dans les nuages ?

Aperçu sur la classification des nuages

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Figure 1.  Les 10 genres de nuages, situés dans leurs étages respectifs (d’après l’Atlas des nuages, OMM, https://cloudatlas.wmo.int/fr/home.html)

La principale référence relative aux définitions et à la classification des nuages est l’Atlas des Nuages, publié par l’Organisation Mondiale de la Météorologie. L’OMM est une institution spécialisée des Nations Unies qui compte actuellement 193 États et territoires membres. Elle fait autorité pour tout ce qui concerne l’état et l’évolution de l’atmosphère terrestre, son interaction avec les terres et les océans, le temps et le climat qu’elle engendre et la répartition des ressources en eau qui en résulte. Cet Atlas présente avec de remarquables illustrations le système de classification et de dénomination des nuages utilisé par tous les membres de l’OMM. Il est basé sur un vocabulaire à la fois précis et spécialisé. À la racine de cet abondant vocabulaire, deux mots semblent indispensables :

  • Météore, utilisé pour désigner tout objet ou phénomène non transparent et donc observable dans l’atmosphère, comme une suspension ou toute forme de précipitation,
  • Hydrométéore, utilisé pour désigner tout objet comportant de l’eau, à l’état liquide ou solide, en chute dans l’atmosphère.

Dans la classification mise en place par l’OMM, les nuages sont groupés en 10 genres, eux-mêmes subdivisés en espèces et en variétés. Limitons-nous ici à la liste de ces 10 genres assez faciles à reconnaître dans l’atmosphère, ce qui exclut ceux présents au-delà de la troposphère : Altocumulus (Ac), Altostratus (As), Cirrus (Ci), Cirrocumulus (Cc), Cirrostratus (Cs), Cumulus (Cu), Cumulonimbus (Cb), Nimbostratus (Ns), Stratocumulus (Sc), Stratus (St). Pour chacun, l’abréviation entre parenthèses est celle que l’on retrouve sur la figure suivante.

Chaque genre de nuages se situe dans un intervalle d’altitudes assez bien défini, dénommé étage, et n’en sort pas, même si certains peuvent chevaucher deux étages (voir la Figure 1). C’est en particulier le cas des Cumulonimbus (Cb), qui conduisent à la formation des orages et dont la structure en enclume peut culminer à des altitudes proches de 10 km, et les Nimbostratus (Ns), qui peuvent produire d’abondantes précipitations. On distingue habituellement 3 étages pour situer leurs altitudes approximatives, lesquelles varient de façon assez significative avec la latitude.